Basilique Notre-Dame de l’assomption à Alençon

Basilique à Alençon

C’est à la fin du XIVème siècle, pendant la guerre de cent ans, que Charles III de Valois (1337-1375), comte d’Alençon, décide de la construction d’une église à l’emplacement d’un édifice roman du XIIème siècle.

Grâce au mécénat de la duchesse d’Alençon, Marguerite de Lorraine (1463-1521), l’édifice est achevé dès les premières années du XVIème siècle par Jehan Lemoyne. Celui-ci est maitre d’œuvre du porche donnant accès à l’église ainsi qu’aux chapelles latérales de la nef.

Construit sur un plan trapézoïdal, ce porche flamboyant présente un original fronton : sept personnages sont symétriquement disposés évoquant « La Transfiguration ». Jean est vu de dos. Il lève la tête vers le Christ entouré de Moïse et Elie.
Jehan Lemoyne dote également la nef du XVème siècle, d’une voute en forme d’étoile, ornée de sculptures de chimères, de monstres ou de plantes.
L’église devient une parfaite illustration de style gothique flamboyant, caractéristique de Normandie du Moyen-Age finissant.
En Aout 1744, le transept, le chœur et la tour de croisée sont incendiés et détruits. Ils sont rebâtis entre 1745 et 1762 par l’ingénieur de la Généralité d’Alençon, Jean-Rodolphe Perronet (1708-1794), célèbre pour la construction de ses Ponts et Chaussées.

Les Guerres de religion et la Révolution française ont été sources de saccages et de pillages. Une grande partie du mobilier a disparu. Cependant, elle conserve toujours son autel central à baldaquin de 1750 et un beau buffet d’orgues inauguré en 1540.
De plus, un escalier taillé dans le pilier permet un accès à une élégante Chaire de pierre blanche de 1536.
Et l’église recèle encore de nombreux trésors. Les vitraux du XVIème siècle sont sauvés des bombardements de 1944. Les Onze verrières représentent un véritable chef-d’œuvre de la Renaissance. Au côté nord, on retrouve principalement les scènes de l’Ancien Testament, tandis qu’au sud, la vie de la Vierge est représentée.
Notre-Dame d’Alençon reste célèbre pour avoir été le lieu de mariage de Louis et Zélie Martin, parents de Sainte Thérèse de Lisieux, le 13 Juillet 1858 à minuit.
Thérèse est baptisée deux jours après sa naissance, le 4 Janvier 1873 dans cette même église. Un vitrail contemporain de Louis Barillet représente la cérémonie et il est encore possible aujourd’hui de voir le baptistère ainsi que sa robe de baptême.

De nos jours, cet édifice reste étonnant par ses proportions importantes et sa beauté.
Elle est élevée au rang de Basilique le 10 Aout 2009, par le Pape Benoît XVI.
De nombreux pèlerins et visiteurs s’y recueillent et entreprennent une démarche spirituelle sur les pas de la Famille Martin.